La traversée du désert

Je n'ai pu vous donner des nouvelles depuis un certain temps car il est très difficile d'avoir une connexion internet en plein désert. Mais maintenant je vous fais le compte-rendu de leurs dernières journées.

Après deux jours à Samarkand, ils ont passé deux autres journées à Boukhara où leur guide, Doniyor, leur a raconté l’histoire de cette ville, deuxième joyau de l’Ouzbékistan. Ils en ont pris encore plein les yeux avec la découverte des nombreux monuments (mosquées, madrasas, musées…) les marchés aux épices, légumes et lingerie ainsi que la fabrique de marionnettes.

Le 2 août, étape de désert entre Boukhara et Nukus, ils ont fait une bien belle rencontre avec Noursoulou et ses enfants. Ils vivent dans leur yourte, dans le désert de Qizilqua, et elle élève des moutons avec son mari depuis quatorze ans. Ils auraient bien voulu rester plus longtemps mais encore une longue route les attendait. Et quelle route !!! Trous, cailloux, sable, route défoncée pendant 150 km de désert et pas un arbre pour se mettre à l’ombre avec une température avoisinant les 45°. Arrivés à l’hôtel, Pascal s’est mis en quête de trouver de l’essence pour les motos car toutes stations sont en pénurie. Seul moyen d’en trouver, au black, avec un prix multiplié par 2 mais qui reste inférieur au prix de l’essence en France.

Le 3 août, je suis passager sur la moto de Liliane. Dernière étape en Ouzbékistan. Encore 500 km de désert pour rejoindre Beynew au Kazakhstan

La route chaotique attendue s’avère bien mieux que prévu et le paysage devient un plateau aride sablonneux où vivent des chameaux des dromadaires , des gros lézards couleur sable, des chèvres, des renards du désert et tout ça sous 40°. Le passage de frontière en plein désert sous une canicule dure environ 4h.Ensuite, une difficulté les attendait : 85km de piste sablonneuse et caillouteuse avant d’arriver à Beynew et de trouver un hôtel.

Le 4 août, Direction Atirau à travers le désert pendant 400 km mais sur une route en parfait état. Ils arrivent donc vers 17h et se mettent à la recherche d’un logis pour la nuit. Pas moyen de trouver un hôtel correct car tous complets. Ils sont dans l'obligation de se rabattre sur un établissement aux normes locales très spéciales, (0 étoiles, délabré, sale et sans eau mais un semblant de clim). 

Le 5 août, passage de frontière obligé pour la russie, les voilà partis à 6h 07 allègrement. 6h08 stop. Trop tôt pour la remorque qui fait un rejet de son amortisseur droit. Tout est fermé et il faut pourtant trouver un soudeur pour la réparation envisagée par Pascal. Deux heures plus tard, la réparation est effectuée et ils reprennent leur chemin. Après un passage rapide de la frontière entre le Kazakhstan et la Russie ils sont arrivés à Astrakhan. Ils ont trouvé un hôtel près de la gare (étonnant, n'est-ce-pas Lionel).

Là ils décident de changer d'itinéraire et de se diriger vers Yalta pour tenter de trouver un ferry direct Istambul...