Enfin des nouvelles de l’Altaï.

Pas de nouvelles depuis quelques jours. Ils n’ont pas réussi à obtenir une connexion internet dans le fin fond de l’Altaï. De Gorno-Altaisk ils ont pris la direction du lac Téléskoye près d’Artibas. Ils se retrouvent dans des vallées, où dans les villages traversés, les vaches et les chevaux sont les rois de la route. Attention les motards une vache peut en cacher une autre. Après 160 km de virages (Ah ! çà fait du bien…) ils installent leur campement à la russe (camping sauvage), auprès du lac. Après une mise au frais du cocktail de l’Antaumière (Merci à leur ami Philippe) ils arrosent leur arrivée dans l’Altaï. Vive les vacances. Après une bonne nuit (quoi que… les voisins russes sont parfois bruyants) ils poursuivent leur route dans la vallée de Katun haut lieu touristique russe avec de nombreuses boutiques souvenirs et activités notamment le rafting, promenade à cheval, ULM…Ils installent leur bivouac (encore à la russe) au bord de la rivière Katun où ils dégustent pour dîner autour d’un feu de camp, des écrevisses, des saucisses grillées (surveillé par moi-même) des tomates et des poires.

Le lendemain, 18 juillet, départ pour le bout du monde à cheval sur leur monture avec 100 km de pistes aller-retour. Même Thérèse-Marie était de la partie !!! A Kyoc fin de piste, « restaurant du bout du monde» (je rigole) : une tomate, une pomme, une barre de chocolat et un biscuit. Sur le chemin du retour ils font une pause baignage (fraîche, très fraîche) sur une petite plage de sable au bord de la rivière Katun. Arrivés au campement préparation du repas d’anniversaire de Lionel. Ils sont débordés. Corvée de bois, préparation des grillades. Et Champagne (made in France) pour tout le monde.

Anecdote du jour : le clou de la journée : Lionel pour son anniversaire s’est pris un clou dans son pneu. Joyeux anniversaire de l’Altaï.

Après une nuit agitée (pour Lionel qui a eu mal aux cheveux, c’est un comble) migration vers une autre vallée, celle de Terektinskiy. Encore des paysages différents, époustouflants avec de grands espaces et encore de la piste. Après une quarantaine de kilomètres de pistes, un poste douane. Pour aller au-delà il faut demander préalablement une autorisation aux autorités russes. Donc, déçus demi-tour pour eux qui doivent trouver un logis pour la nuit. Michel et Pascal avait repéré à l’aller des maisons typiques en bois pour l’accueil des voyageurs. Ils y passèrent la nuit avec au préalable une douche à la louche dans la cabane au fond du jardin.

Après une nuit très fraîche, le lendemain ils décident de rejoindre la frontière par des chemins de traverses. Mais très vite la remorque s’y est violemment opposée : rupture d’un bras de suspension. Demi-tour vers le premier village où Pascal se met en quête de trouver un soudeur. Bingo ! demande au premier pékin qui passe qui les dirige vers une scierie. Là, le maître des lieux possède une relique de poste à soudure et sous la houlette de Pascal la réparation est réalisée en deux heures. Le plus difficile aura été d’échapper à la vodka. Ils jugent plus sensés de prendre un itinéraire plus adaptée à la survie du matériel mais leur fait un détour de 500 km via Barnaul.

Le 21 juillet il leur faut se diriger vers la frontière pour passer au Kazakhstan. Alors qu’ils sont arrêtés pour une courte pause en pleine campagne à proximité de la ville de Rubtsovsk ils rencontrent un motard en tongs short et polo, mais quand même un casque, qui après deux coup de fil les emmène dans un hôtel au milieu d’une cité.